Description
Christophe AGOSTINI ABDALLAH
Né à Dakar, Christophe Agostini Abdallah, 56 ans, publie son premier ouvrage. Ingénieur de formation, artisan joaillier à ses heures et chasseur sous-marin enthousiaste, cet enfant de la Méditerranée aux origines libanaises et corses vit entre Marseille et Tanger. Sensible, révolté et critique, ESTRECHO – le dernier des Atlantes, se révèle bien davantage qu’un roman policier; c’est un regard lucide porté sur le destin de l’Humanité, un miroir jeté aux yeux détournés d’une Europe qui refuse de se regarder; un cri de révolte, aussi, contre l’injustice immanente d’un vieux monde qui se meurt.
Le Mot de l’éditeur
Ultime apnée…
Ultime plongée…
«Tu as raison, ô Grand-Père Jedo. Je chasse de ma tête les chars ornés du drapeau noir écrit de blanc et les soldats qui courent dans la poussière du désert, devant un soleil qui rougit, qui ne tombe jamais sous l’horizon… Adieu mes amis aujourd’hui détruits… je n’irai pas au pays de Shâm.»
Ainsi mourut Mohamed, tout en honneur, et par fidélité à sa parole donnée.
«La mer donne ses richesses, mais, de temps en temps, elle réclame un de ses fils».
Mohamed fut l’un d’eux. Car ainsi est la vie de certains chasseurs et plongeurs sousmarins par-delà les mers. Ce livre est une aventure, une vraie, une histoire entre mecs, comme on n’en vit plus beaucoup de nos jours, tant notre société occidentale, aseptisée, normalisée, a fait de nous des êtres superficiels à l’ego pourtant surdimensionné. Volontiers moralisateurs, nous mourons à petit feu dans notre opulence et notre supériorité d’enfants gâtés. De l’autre côté de la Méditerranée, un peuple, resté fier, lui, meurt également à petit feu ; pour des raisons totalement inverses; pauvreté matérielle mais grandeur du coeur pour les uns, richesse matérielle et pauvreté du coeur pour les autres, avec deux points communs cependant: la corruption de nos États et un système auto protecteur pour les heureux élus du sérail. Nous souhaitions vous raconter.
Christophe AGOSTINI, l’auteur, les a vécues et connues ces rives de la Méditerranée, du Liban au Maroc, maintenant à Marseille et il les a rencontrés ces hommes ; les vrais, les bons, les gentils, les naïfs, les traitres et les salauds… Sa colère n’a d’égal que sa volonté à défendre la mémoire de tous ces pauvres qui ont laissé, raconté dans ce livre, leur vie dans le Détroit, prêts à tout pour échapper à la pauvreté instituée, prêts à tout, même au trafic qui gangrène toute la région et l’Europe, prêts à tout, même à rejoindre le drapeau noir écrit de blanc et les sirènes que celui-ci leur fait miroiter.
«Il faut être pauvre pour comprendre.»
Mohamed en est mort, emporté par les Abysses, pourtant le seul endroit où il se sentait libre. Dans cette histoire, tout est peut-être vrai, tout est peut-être faux, mais est-ce bien là l’important? Ce livre est une aventure, une vraie, une histoire entre mecs.
À Christophe, à Mohamed…
À nos soirs d’altitude où l’on croit que tout est possible, y compris un monde meilleur…
