Histoire de l’heure

Jean-Charles HOUZEAU DE LEHAIE

Une durée d’une heure est pour nous un laps de temps déterminé et toujours le même, comme un mètre est partout et dans toutes les circonstances une longueur constante.
Il nous semble que cette fixité est une condition essentielle, tellement élémentaire que toutes nos idées de mesure seraient jetées dans la confusion si l’on sortait de cette simplicité. Cependant l’histoire prouve que les conceptions les plus simples sont celles auxquelles l’homme arrive en dernier lieu, et qu’il a toujours commencé par les combinaisons les plus compliquées.
Dans un temps peu éloigné, il y avait encore, par toute l’Europe, des heures de diverses grandeurs. Il y avait des heures différentes pour l’été et pour l’hiver, des heures différentes pour le jour et pour la nuit, et l’inégalité atteignait parfois une valeur considérable.
Nos principales lignes de chemins de fer existaient déjà, que beaucoup de nos villes avaient encore des heures qui n’étaient pas tout à fait égales entre elles d’un jour au jour suivant.
Pour se rendre compte du maintien de cette complication pendant tant de siècles, il faut se reporter aux moyens par lesquels l’homme est parvenu, par degrés, à une appréciation de plus en plus précise du temps. Les premiers peuples n’avaient pour se guider que les apparences générales du jour et de la nuit. Ils formaient des divisions, qui avaient nécessairement quelque chose de vague, et qui ne pouvaient exprimer que d’une manière approximative le progrès du temps…

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Description

Jean-Charles Houzeau de Lehaie

Successeur d’Adolphe Quetelet à la direction de l’Observatoire de Belgique, Jean-Charles Houzeau de Lehaie (Mons 1820-1888) est un original autodidacte et aventurier comme le XIXe siècle en connut quelques-uns. Journaliste d’abord, il s’intéresse aux sciences et aux progrès techniques, mais est surtout un passionné d’astronomie. Assistant volontaire auprès de Quetelet à l’Observatoire de Bruxelles (1844), Jean-Charles Houzeau nourrit des idées politiques républicaines qui sont cause de son renvoi (1849). Après Londres, Paris l’accueille pendant cinq années durant lesquelles il publie sa Physique du globe et météorologie (1851) puis les Règles de climatologie (1853) ainsi que ses Essais d’une géographie physique de la Belgique au point de vue de l’histoire et de la description du globe (1854) ; sans jamais avoir été diplômé d’écoles supérieures, il est associé sans réserve aux débats scientifiques de son temps.

Réconcilié avec la Belgique, membre de la classe des Sciences de l’Académie, sa curiosité le conduit à des recherches dans d’autres domaines que les sciences « dures », mais il ne parvient décidément pas à s’adapter au microcosme bruxellois (1854-1857) : il s’embarque pour l’Amérique, où il va vivre près de vingt ans. À la Nouvelle-Orléans, le journaliste wallon prend une part active dans la lutte anti esclavagiste. Cet engagement politique l’oblige à un nouvel exil : maraîcher au Mexique puis à la Jamaïque. C’est là qu’en 1876, le gouvernement belge vient le rechercher pour nommer cet humaniste libre penseur à la tête de l’Observatoire royal, dont la direction est vacante depuis le décès de Quetelet en 1874 ; il va très rapidement contribuer à la modernisation de cette institution, non sans se laisser tenter par une dernière expédition qui le mène au Texas (1883). Dans le milieu des spécialistes de la météorologie, son Vade Mecum de l’Astronomie et sa Bibliographie générale de l’Astronomie sont considérés comme des apports majeurs au développement de l’astronomie moderne.

Informations complémentaires

• Poids 150 g
• auteur

Jean-Charles Houzeau de Lehaie

• format

12,5 x 18,5 cm à la Française

• impression

Noir recto/verso sur Munken white 90g

• couverture

Impression Quadrichromie recto seul sur carte graphique 250 g, Pelliculage mat et vernis brillant de surimpression

• fabrication

Dos carré collé

• ISBN

978-2-49-016507-0